« L’art de la réussite consiste à savoir s’entourer des meilleurs » John F. Kennedy
Quand on est aux responsabilités d’une collectivité, il est clair que l’on ne peut tout faire seul. La constitution d’un cabinet (plus ou moins important selon la taille de l’entité) devient alors fondamentale pour mener à bien son projet pour le territoire.
Mais alors, quel est le rôle d’un collaborateur de cabinet ? On peut dire qu’il y a autant de réponses que de cabinets, en fonction des besoins et des appétences de chacun. D’ailleurs, le décret du 16 décembre 1987 reste flou sur les fonctions exercées : « De manière générale, le collaborateur de cabinet a des fonctions de conseiller, de représentant de l’élu et de lien avec l’administration ».
Mais, de cette définition, on peut tout de même déjà identifier la notion d’engagement. En effet, le collaborateur de cabinet est intrinsèquement lié à l’élu local et à son mandat. Il exerce des fonctions politiques qui impliquent confiance et loyauté.
De manière générale, le collaborateur de cabinet se doit de faciliter la vie de l’élu. Dans l’armée on parle d’un « aide de camp » : faire en sorte que l’élu soit le plus confortable possible pour effectuer son travail. Aymeric Chapuis, Chef de cabinet dans une collectivité de la Région Lyonnaise, explique : « Lorsque le Maire est sur le terrain, il faut pouvoir lui donner des informations précises pour que son déplacement soit le plus efficace possible. En tant que Chef de cabinet, je me renseigne préalablement sur les interlocuteurs que mon patron sera amené à rencontrer, et sur les enjeux et les différents sujets qu’il pourra évoquer avec eux. C’est important de pouvoir le rassurer ou voler à son secours le cas échéant ». C’est donc assez clair : le collaborateur de cabinet est la béquille de l’élu !
Concrètement, on a coutume de résumer les missions du collaborateur de cabinet en trois mots : conseil, anticipation, représentation. Le cabinet conseille l’exécutif local dans sa stratégie et sa prise de décision, il anticipe ses besoins et prépare les dossiers à partir des analyses techniques des services administratifs et représente les élus lorsque cela est nécessaire.
A ce titre, le cabinet se trouve à la croisée des chemins : faisant le lien entre les habitants, l’exécutif municipal, les entités externes (institutions, médias) et les services de l’administration.
Pour résumer, le cabinet n’a pas vocation à gérer les services administratifs de la collectivité mais bien à accompagner les décisions de l’exécutif local.
Dans Les mille sources, Jacques Chirac explique d’ailleurs : “Si on a pris le soin de bien s’entourer, le collaborateur responsable prend 99 fois sur 100 la décision que vous auriez souhaitée, voire, de temps à autre, une décision meilleure.”
Juridiquement, les fonctions de collaborateur de cabinet sont des fonctions d’agent non titulaire de droit public. Comme évoqué, leur nombre dépend du nombre d’habitants de la commune :